Un esprit Saint dans un corps “ Saint ” ?
Nous savons que l’une des principales caractéristique des vampires est l’imputrescibilité de son cadavre ou encore le sang qui ne coagule pas dans le corps pourtant décédé. Il existe certains cas où le corps du défunt est resté tel qu’à sa mort, présentant de nombreux critères que nous pourrons facilement associer au vampirisme bien que ce mot ne soit pas utilisé car ces cas touchent un sujet sensible : l’Eglise. En effet, elle a accordé la Sainteté à quelques personnages dont le corps, de nos jours encore, est resté inaltéré malgré le temps passé.
Roseline de Villeneuve décéda le 17 janvier 1329. Plusieurs mois après sa mort, des religieuses sentirent un parfum qui provenait de l’endroit où était enterrée Roseline. Son corps fut exhumé en 1334. Sa chair était intacte. Le regard était vif et les yeux toujours bleus. Les yeux furent retirés et mis dans un reliquaire. Elle fut inhumée dans une petite chapelle. En 1344, le corps, toujours intact, fut déposé sur l’autel, dans une chasse fermée. En 1360, on le mit dans une chasse de verre. Il “ déménagea ” dans un caveau entre 1420 et 1450. A cette date le corps fut déposé dans un cercueil de bois, placé dans une chasse. Le corps fut examiné en 1614, 1644 et 1657. Louis XIV vint en personne pour contempler la dépouille de la Sainte en 1660. Il ordonna à son médecin de transpercer avec une aiguille, l’un des yeux, toujours intacts depuis plus de 300 ans. L’œil se flétrit, prouvant ainsi qu’il s’agissait bien d’un œil humain. En 1835, le corps fut transféré dans une chasse de marbre surmonté d’une glace. Mais en 1894, le corps de la Sainte fut attaqué par des insectes ce qui obligea les ecclésiastiques à procéder à un embaumement. En 1951, on constata que le corps avait commencé à se décomposer. Des chimistes ont conclu à une décomposition faisant suite à l’embaumement de 1894. Mais, chose curieuse, les yeux du reliquaire, qui n’avaient jamais été “ traités ”, ont commencé à se décomposer en même temps que le corps.
En 1485, près de Rome, dans une carrière de marbre, à l’endroit où passaient la Via Appia, des ouvriers découvraient un sarcophage de marbre blanc qui contenait le corps d’une jeune fille, les yeux grands ouverts. Le corps, les cheveux étaient en parfaite conservation et lorsque l’on souleva le corps, il était souple. Le bruit de cette découverte se répandit très vite et de nombreuses personnes pensait que les ouvriers avaient mis à jour la tombe d’une Sainte. Mais le Pape Innocent VIII, sentait flotter comme un parfum d’hérésie et fit dérober le corps. Il fut enterrer dans un endroit oublié depuis. On peut maintenant évaluer l’âge de cette tombe et la situer vers 310-312 avant Jésus Christ. A quelques centaines de là, on avait déjà découvert, entre 1471 et 1484, le tombeau d’une jeune fille, décédée dans l’Antiquité, dont le corps baignait dans un liquide rougeâtre non identifié. Entre 1492 et 1503, sous le règne du Pape Alexandre VI, il est relaté la découverte du corps d’une jeune femme dans un mausolée vieux de quelques siècles. Le Pape fit jeter le corps dans le Tibre.
A la mort de Saint François Xavier, en 1552, son corps fut déposé dans un cercueil rempli de chaux vive afin que l’on puisse plus rapidement récupérer ses ossements. Trois mois plus tard, le cercueil fut ouvert mais le corps fut retrouvé “ frais et vermeil, comme celui d’un homme qui dort ”. Un morceau de chair fut prélevée et le sang s’écoula de la plaie. Le cercueil fut à nouveau ouvert un an plus tard et le corps ne s’était toujours pas altéré. Il fut décidé de l’amputer du bras droit pour l’envoyer à Rome. “ On trouva le corps toujours flexible et vermeil et lorsqu’on amputa le bras, le sang coula normalement, rouge et fluide ”.
Sainte Thérèse d’Avila (Espagne) mourut le 4 octobre 1582. Elle fut enterrée dans une profonde fosse. Le 4 juillet 1583, il fut décider de procéder à l’ouverture de sa tombe car des parfums extrêmement forts et agréables émanés du sol. On ressentait, en effet, des odeurs de lys et de violettes. Ses vêtements étaient en partie décomposés et son corps entièrement recouvert de mousse. Une fois retirée, la mousse laissa place au corps intact de la Sainte. Une huile odorante suintait de son corps. On changea les vêtements du cadavre et on le mit dans une caisse de bois. La main gauche de la Sainte ayant été découpée. Le 24 novembre 1585, le cercueil fut ouvert, le corps était toujours intact. Le bras gauche fut prélevé. Il sa détacha sans résistance et un sang vermeil s’en écoula. La tombe fut ouverte en janvier 1586, les vêtements étaient pourris mais le corps toujours intact. En août 1586, il en était de même. Au mois de mars 1592, il fut décidé de prélever le cœur de la Sainte. Des contrôles et des vérifications furent faits en 1598 et en 1604. En 1616, on mutila à nouveau le corps. Le pied droit, une côte et des morceaux de chair furent prélevés. Le corps fut à nouveau examiné en 1750 et en 1760. Il ne s’est jamais putréfié.
Le 7 octobre 1968, l’agence de presse “ Assiociated Press ” envoyait cette dépêche : “ Budapest 7 octobre – Le corps d’un homme à barbe rousse qui pourrait être un soldat romain enterré il y a 1600 ans, a été découvert en Hongrie, près de Dunaujvaros. Le corps se trouvait dans un sarcophage de pierre pesant trois tonnes, retrouvé sur l’emplacement d’un ancien cimetière romain, près duquel existait un poste militaire au Xième siècle après Jésus Christ. La tête du légionnaire porte encore une barbe et des cheveux roux, le nez a ses cartilages, ainsi que la plupart des dents, avec des incisives extraordinairement longues. Les poumons sont également bien conservés. Le journal hongrois Magyar Nemzet, qui rapporte cette extraordinaire découverte, indique que, selon les experts, c’est la première fois que l’on découvre une telle dépouille, aussi bien conservée.”
Dans le numéro 54 de janvier 1973, la revue “ Archéologia ” présente un article au sujet de la découverte, en Chine, de la tombe de la marquise de Litsang, vieille de 2100 ans. D’après le rapport de l’Institut de médecine de Hounan, le cadavre était en parfait état de conservation.
Bien sur, on peut penser que ces corps inaltérés ont été confrontés à des éléments chimiques qui ont empêchés la décomposition. Ce genre d’endroit existe. A Palerme en Sicile, les “ Catacombes dei Cappuccini ” recèlent près de 8000 cadavres momifiés naturellement. Mais dans tous les cas que nous avons étudiés, les cadavres sont souvent en contact direct avec le sol ou l’air ambiant. Alors Sainteté ? Vampires ? Nouvelle branche de la race humaine ? Extraterrestres ? Il serait intéressant, dans l’état de nos connaissances actuelles, de procéder à une étude complète de l’ADN et des processus chimiques de ces corps que la décomposition a épargnée.